Cette rentrée signe le grand retour de Pinocchio.
On dirait que tout le monde se met à jouer à qui a le plus long nez.
Ainsi Dominique Leroy : « Le salaire n’est pas le motif premier de mon départ de Proximus» dit-elle au « Soir » sans rire.
Et Catherine Moureaux, bourgmestre de Molenbeek, à l’annonce par la société Uber du retrait des vélos de sa commune pour cause de vandalisme, répond que pas du tout, c’est juste parce que sont d’affreux capitalistes qui ne gagnent pas assez d’argent sur son territoire. Des vélos, ça se répare, non ? Nous avons d’excellents garagistes parmi mes électeurs.
Stephane Moreau fait encore plus fort. Il bazarde les bijoux de famille des intercommunales wallonnes sans demander leur avis. D’ailleurs, Voo, c’est moi, rappelle-t-il.
Genre « grand-mère est dans un tel état que si je lui demande l’autorisation de revendre ses bijoux, comme elle l’a envisagé, on n’y sera pas dans vingt ans alors qu’il faut profiter, mamie, de la hausse du cours de l’or. Fais-moi confiance. Après déduction des commissions de tous les intermédiaires, avocats, conseils, reviseurs, experts et tutti quanti, il devrait rester de quoi t’offrir un peu de champagne pour fêter ça avec moi.
D’ailleurs, qui peut prétendre que je fais les choses en secret alors que la pub de Voo, qui passe en boucle sur les ondes, a averti tous les administrateurs : « Ne restez pas coincé dans le passé ». Vous gérez un câblodistributeur et vous ne regardez même pas les pubs ?
Cette dernière tâche accomplie pour le bien commun, Stephane Moreau va enfin penser à lui. Il l’a annoncé, cette fois, il s’en va d’autant qu’il ne reste au manager plus rien dans la boîte à manager…
Une idée de reclassement ?
Il pourrait remplacer Dominique Leroy mais les salaires sont plafonnés chez l’opérateur public. Ou Catherine Moureaux, mais le maïorat, il a déjà donné à Ans, merci. Et les vélos et les garages, ce n’est pas vraiment son truc.
Moreau a gardé beaucoup d’attachement pour les sociétés que les députés wallons l’ont obligé à céder – « mon coeur saigne », s’est-il écrié dans un moment d’égarement. Sa connaissance de l’entreprise qui appartenait à Nethys et sa grande expérience des medias ferait de lui le rédacteur en chef idéal de « Corse-Matin ». Apéro sur une terrasse d’Ajaccio avec les patrons de la région, ça aussi il connaît.
S’il se méfie des indépendantistes qui ont la sale manie de dézinguer ceux qui viennent du continent, il pourrait se rabattre sur « Nice Matin ». Rue de Belgique, Jardin Albert-1er. Les Niçois ont d’ores et déjà baptisé leurs artères pour l’accueillir dignement.
Et tous les contribuables wallons sont prêts à signer une lettre de recommandation pourvu que Moreau leur lâche les baskets…
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