En France, les candidats à la présidence portent des noms qui se terminent par « on » : Fillion, Macron, Mélenchon. En Wallonie, les petits chefs sont choisis dans les familles dont la syllabe finale est un « o » : Mathot, Moreau, Housiaux. Prenez soin d’écrire « O » en majuscule comme dans zérO, le nombre de zéros dépendant de la place qu’occupe le « o » dans la toile d’araignée que les ooo ont tissée autour des intercommunales.
Négligence de leur part, ils ont laissé un type dont le nom se termine par « ain » mettre le nez dans leurs affaires, le prenant sans doute pour un nain. Ils auraient dû se méfier de ce monsieur Halin, échevin des finances de la petite commune d’Olne. Surtout que son presque homonyme français a écrit le scénario de quelques films dont le titre aurait pu leur mettre la puce à l’oreille : « Carrefour du crime », « Métier de fous », « Millionnaires d’un Jour », « Treize à table », des titres qui semblent tous raconter la saga Publifin. Ajoutons-y « C’est pas parce qu’on a rien à dire qu’il faut fermer sa gueule » qui annonçait la qualité des débats au parlement wallon et le contenu du discours du ministre Furlan. Lorsqu’ils examinent les traités internationaux, les occupants du Grognon peuvent jouer à dépasser le PTB sur sa gauche. Mais pas quand ils se penchent sur leurs « propres » petites affaires.
A propos, le Halain scénariste a aussi signé la série « Fantômas » (tirée des livres d’un autre homonyme, Marcel Allain).
Allongeant son ombre immense(…) / Quel est ce spectre aux yeux gris / Qui surgit dans le silence ? / Fantômas, serait-ce toi / Qui te dresses sur les toits ? chantait Robert Desnos.
Tout était donc écrit : un terrible justicier se préparait à fondre sur la cité ardente. Et ils ne l’ont pas vu venir. Dommage qu’une intercommunale spécialisée dans les medias et les télécommunications compte si peu de cinéphiles dans ses dirigeants…
Revenons à l’échevin Halin. On est tout de même surpris de la méfiance qu’il a affiché à l’égard de Publifin. Alors que le site de la grande intercommunale liégeoise affiche une page intitulée « Nos Valeurs », énumérées et définies ainsi : notre « Ethique » « consiste à travailler dans la stricte observance de certains principes ou valeurs, tels que le respect de la loi, l’intégrité, la transparence, le respect des autres, l’équité et la loyauté. » Et « L’intérêt général » est pour elle « un état d’esprit qui vise à dépasser les particularismes pour les intégrer dans la dimension du « bien commun» (sic).
On ne peut pas dire que ceux qui gèrent ce site soient réactifs. Cette page n’a pas été mise à jour depuis les derniers événements. Comme si les patrons de Publifin se rappelaient un autre film : « Cause toujours ! »
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