En cette période de rentrée, mon chien me demande souvent quelle est la différence entre l’homme et l’animal. Quelques exemples permettront de le comprendre.
– L’homme a été créé et posé sur la terre pour tuer les autres hommes au nom de Dieu. Tandis que l’animal a été créé par Dieu pour peupler la terre et créer d’autres animaux.
– L’homme adore regarder les combats de coq. Alors que les coqs se foutent pas mal des combats des hommes; ils préfèrent les combats de coq (à la réflexion, je me demande si cet exemple est très convaincant).
– Le chien aime l’homme. L’homme aime la femme. La femme aime mon chien.
– L’homme aime le football, la télé et la chasse. La femme préfère la télé, mon fils le football et mon voisin la chasse. Et l’animal, me demanderez-vous ? Je crois qu’à tout ça, il préfère encore la bière, Dieu sait pourquoi.
– L’homme adore les dimanches, la pré-pension et les promenades à la campagne. L’animal déteste les jardins zoologiques.
– L’homme regarde avec nostalgie vers le passé. Le chien regarde avec envie vers mon mollet.
– L’homme s’amuse à fabriquer de nouvelles races d’animaux, rotweiler, kamikazes et autres supporters et il songe à faire revivre des bêtes disparues, dinosaures, mamouth, et je ne sais encore quels monstres préhistoriques. Tandis que peu à peu, les races d’animaux non manipulés s’éteignent les unes après les autres.
– Les pélerins ont ravagé l’âme des Africains alors que les criquets pélerins se contentent de bouffer leurs récoltes.
– L’homme a plus d’un tour dans son sac. Le crocodile proteste.
– Le chat a sept vies. L’Islamiste a onze mille vierges s’il ôte la vie.
– Dieu a fait l’homme a son image. La girafe se pose des questions. S’est-on foutu de sa gueule ?
– Chaque fois que je regarde la télé en compagnie de mon chien, il hurle quand apparaît la page des pubs. Il paraît que mon chien dérange les voisins. Mais pas la pub.
– Dans l’arche de Noé, les animaux avaient été choisis par couple. Deux lions, deux oies, deux moutons, deux grenouilles, etc. Que faisaient alors les lions, les oies ou les moutons libertins ? Ils devaient choisir une maîtresse d’une autre race, j’imagine. Sacrée leçon de tolérance que nous donne la Bible quand on y réfléchit sérieusement.
– Un homme définit le fétiche comme « la dernière chose que l’on voit avant de s’apercevoir que sa mère n’a pas de pénis » (Gilles Deleuze). Pour un léopard, le fétiche, ce sont les doigts du dernier visiteur qu’il aperçoit à travers les barreaux de sa cage.
– Pour un homme, un parti politique puant qui change de nom devient un parti honorable. Pour un animal, une bête qui change de peau se bouffe de la même façon. Avec les dents et beaucoup d’appétit. A lui, on ne la fait pas.
Alain Berenboom
Septembre 2004
Paru dans le journal LE SOIR