Mc Cain : Assieds-toi, fils. J’ai tout arrangé. Je suis d’accord avec toi : l’Amérique ressemble ces jours-ci à une bagnole sur le point de rendre l’âme. Mais, grâce à mon plan, quand tu deviendras président (il lui fait un clin d’œil), tu auras l’impression de recevoir de G.W. Bush les clés d’une voiture neuve. Il suffit que tu apposes ta signature là, en bas, tu vois ? Juste en dessous-de la croix. Tu veux mon stylo ? Tu peux le garder. En souvenir.
Obama : John, pourquoi cette réunion doit-elle se tenir à Anchorage ? J’ai froid et ça pue le pétrole dans cette maison !
Mc Cain (à mi-voix) : chut ! cela fait tant plaisir à Sarah. Ne le répète pas mais elle se sent un peu inutile.
Sarah Palin (entrant avec un plateau de thé) : Surprise ! Je l’ai fait chauffer moi-même sur un feu de bois. (A Obama 🙂 On se connaît ? Non, ne dites rien. Je sais que John essaye de me tester. Voyons, vous êtes président de l’Afrique, hein ?
Mc Cain (poussant un soupir): Sarah, tu ne reconnais pas notre ami Barack Obama ?
Palin : My God ! Où avais-je la tête ? C’est la faute de ces sacrées lunettes. Je l’avais dit à l’opticien. Mais il m’a répondu qu’elles m’allaient si bien et que, de toute façon, il n’y a rien à voir.
Mc Cain (il lui tend un journal) : Sarah, sois une bonne fille. Tu m’as promis de connaître toutes les subtilités de la politique internationale d’ici la fin du mois.
Obama : Bon. Laissez-moi étudier votre projet, John. D’ici l’Election Day, je risque d’être un peu à la bourre. Mais dès le 5 novembre, je vous promets d’y consacrer un peu de temps.
Mc Cain : Comment ? Attendre alors que les Etats-Unis sont en danger ? Laisser d’autres compagnies se casser la figure ? D’autres hommes perdre leur emploi ? 600.000 travailleurs ont déjà perdu leur job depuis janvier ! Seriez-vous un mauvais Américain?
Palin : Au secours ! Un terroriste dans ma maison !
Obama : Sarah, voulez-vous déposer ce fusil ? Est-ce que j’ai une tête d’ours blanc ?
Mc Cain (s’impatientant): Alors, Barack, tu le signes ce plan ? Les patrons s’impatientent ! Ils attendent leurs chèques. Et moi, les contributions pour ma campagne…
Obama : Ecoute, John, discutons de tout ça lors de notre prochain face-à-face télévisé.
Mc Cain : Face-à-face ? Fils, épargnons à nos compatriotes le spectacle d’une Amérique qui se divise alors que le monde entier se ligue contre nous. Voilà ce que je te propose : changeons les règles. Je deviens président et toi, vice-président. Du coup, les Américains iront travailler le 4 novembre plutôt que perdre leur temps à aller voter.
Palin (brandissant le journal): Cessez de vous chamailler, les gars ! La crise est finie ! Le monde est sauvé !
Mc Cain et Obama : ??
Palin : Le C.D.&V. a largué la N-VA !
Alain Berenboom
www.berenboom.com